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  • 16 mai 2024

    16 mai 2024 - Tout est là

    3 commentairess

    Frot frot frot... [Époussette la poussière qui s'est accumulée depuis sept mois]

    Bon, où en étions-nous la dernière fois ?
    Ah, oui, quand même...

    Reprenons comme si de rien n'était.

     ### WARP ZONE ###

    2024 sera décidément une année pas tout à fait comme les autres. Une année de changements radicaux me disait une amie numérologue. Je ne sais si ceux que j'observe sont la conséquence de cette prophétie ou s'ils sont la conséquence naturelle de tout un tas d'autres choses, mais c'est certain : il y a du changement.

    Premier d'entre eux, et pas le moindre : un déménagement en février dernier, pile un an après le précédent. Et dire que je n'avais pas encore terminé de vider mes cartons. Pas n'importe quel déménagement puisque j'ai quitté le centre ville pour la cambrousse. Une (très) jolie maison avec (très) beaucoup d'extérieur au milieu des bois et des champs. Une maison dont j'ai longtemps rêvé et qui, à présent, est une réalité et dont chaque jour je mesure le privilège. 

    Une maison avec une belle cuisine ET une grande cheminée dans laquelle on peut cuisiner pour de vrai. Un truc de dingue dont doit rêver tout amphitryon qui se respecte. Il me tarde déjà les premiers frimas pour essayer d'y faire mijoter tout ce que le cosmos comporte comme denrée mijotable et d'y faire rôtir au feu de bois tout ce qui peut l'être... Je viens d'ailleurs d'investir quelques deniers dans un flambadou autrement appelé "flamboir à lard" - outil totalement superflu et donc parfaitement indispensable - dont j'avais eu une démonstration dans une émission de Maïté et avait émerveillé mes yeux d'enfant et fait saliver mes papilles de gourmand. Rendez-vous dans quelques mois pour une démonstration.

    Qui dit grande maison et grand jardin, dit : des chats-minous plus rayonnants que jamais. Pensez-vous... des grandes pièces où se cacher, des escaliers pour faire les zouaves, de l'herbe (de la vraie !) pour se pavaner, du soleil à ne plus savoir qu'en faire, des bestioles à observer, des odeurs nouvelles... Le paradis ! Caramel m'a déjà ramené deux souris. Je suis assez fier de lui car ce n'était pas gagné. Hé oui, derrière ses aspects de roitelet, Monsieur est un sacré trouillard. Et puis, hormis chasser la croquette sauvage, sa baballe en plastique qui fait "gling gling gling" et quelques mouches, il n'a jamais rien chassé de réellement vivant.

    Et puis au milieu de toute cette guimauve de joie, il y a toujours "Lui" qui m'accompagne chaque jour et qui me tire les oreilles lorsque le moral est en baisse. Nous rions souvent de nos bêtises et savourons les petits plaisirs de la vie comme regarder un joli coucher de soleil ou un arc-en-ciel à travers les nuages après la pluie.

    L'autre gros changement sera peut-être professionnel. Je réfléchis beaucoup à ce que je voudrais, à ce que je ne veux plus. Un gros coup de raz-le-bol en décembre dernier avec quelques répercussions niveau santé, a marqué le point de non-retour. 

    Alors, l'herbe est-elle plus verte ailleurs ? ou faut-il d'abord que je décrotte mes bottes là où je me trouve ? Et si je venais à changer, ne serait-ce pas au risque de m'ennuyer ? Et surtout : changer, mais pour quoi faire ? Beaucoup de questions sur lesquelles je me fais accompagner pour en comprendre les tenants et aboutissants. Il n'est pas simple de démêler tout cela. "Tu as tout pour être heureux" me disait encore hier un ami au téléphone. J'en suis conscient et je savoure ce bonheur. Mais certaines questions, comme celle de ma place et de ma relation au monde, ne se résolvent pas d'un coup de paillettes magiques.

    Quoiqu'il en soit, nous sommes déjà mi-mai et je n'ai rien vu passer de ce début d'année. En cherchant hier un courriel que je pensais avoir reçu le mois dernier, je m'aperçois qu'il a été envoyé en mars.. Les vacances d'été approchent à grand pas et nous n'avons toujours rien prévu de concret. L'an passé nous étions en Bretagnie du Nord. Nous songions à arpenter l'Alsace. Il va peut-être falloir qu'on se magne. 

    En attendant, j'apprends à ralentir, à lever le pied et à faire s'évanouir la charge mentale constante du boulot qui m'écrase jusqu'à m'étouffer.

    "Tout est là", m'a-t-il dit un jour que nous étions tous les deux en train d'observer les beautés de la nature. Oui, tout est là. L'essentiel est dans la simplicité d'une vie. Le travail ne doit pas être une source de souffrance et de malêtre. L'essentiel est dans nos rires, dans un beau coucher de soleil, dans ses yeux fous quand il pique son moment de connerie, et dans sa main qui prend la mienne lorsque nous nous endormons le soir.

    Oui, tout est là.